Confinement 2.0
On s’est lancé un défi : lire un livre avant de rencontrer son auteur.
Nous avons lu Du fanatisme, quand la religion est malade de Adrien Candiard paru aux éditions du CERF, en octobre 2020.
Depuis plusieurs décennies, le sujet du fanatisme religieux n’est jamais très loin de l’actualité. Alors, comment ça se fait que la foi ne rend pas meilleur ? Voilà la question qui a poussé Adrien Candiard à écrire ce livre. Nous avons échangé avec lui sur la définition du fanatisme et les éléments qui peuvent mener à un dérèglement de la religion. Il nous a ensuite donné quelques pistes pour guérir de l’idolâtrie et se prémunir du fanatisme.
Voici le replay de la soirée (à regarder avant ou après avoir lu livre).
Pour ceux qui préfèrent, la version podcast est aussi disponible : merci RCF !
Un petit aperçu de ce que contient l’entretien ?
Première étape du raisonnement : définir le fanatisme. Contrairement à la pensée commune, le fanatisme n’est pas un excès de Dieu mais plutôt son absence. Dès lors, la nature humaine comble le vide créé en idolâtrant autre chose : la loi, la liturgie, la Bible… c’est quand ces éléments prennent une place absolue que le fanatisme né, quelle que soit la religion !
Deuxième étape : proposer des remèdes ou des pistes qui permettent de se prémunir du fanatisme. Le meilleur remède à l’idolâtrie, c’est Dieu Lui-même quand on reconnait son Amour, son insondable mystère et qu’on se laisser aimer. Adrien Candiard nous appelle à nous convertir, à approfondir notre relation à Dieu. Pour cela, trois moyens sont mis en avant :
- la théologie (ie le langage raisonné et critique sur ce que le langage humain peut dire de Dieu et de la révélation) qui ne doit pas rester l’apanage du clergé mais se répandre dans notre société (y compris pour l’athéisme pour l’agnosticisme),
- le dialogue interreligieux (ie : faire de la théologie ensemble, c’est-à-dire essayer de formuler des propositions sur Dieu avec ce que le langage humain permet),
- la prière personnelle, pour entrer dans un face à face avec Dieu.
En conclusion de l’échange, nous avons demandé à Adrien Candiard 3 conseils :
- ne pas lâcher sur la joie : chercher ce qui rend réellement joyeux et ne pas le lâcher,
- résister à l’envie de se positionner comme victime. Dans la société française, tout le monde est victime, c’est un jeu dangereux qui ne fait pas de nous des témoins du Christ Ressuscité,
- même quand on pense perdre ses journées, rendre grâce !
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